C'est bien ici ?

Une humaine élancée, à la démarche sûre et chaloupée, ouvre grand la porte de la taverne et avance de quelques pas. Son regard émeraude fait le tour de la salle, s'arrêtant sur les objets qui la décorent ; une affiche ici, accrochée au mur par des fléchettes, là une carapace de tortue et bien d'autres choses encore. "Hum il semblerait bien que j'ai enfin trouvé cette taverne dont on m'a parlée" se dit-elle.

Puis Arwana s'approche d'un pas déterminé vers la première tablée où sont assis quelques joyeux drilles.
- Voilà un moment que je vous cherche les amis et je suis bien décidée à rejoindre votre ordre… enfin si vous êtes d'accord.
Mais avant tout c'est ma tournée, j'ai le gosier à sec ! C'est que voyez vous, la route a été longue pour arriver jusqu'ici. Après nous pourrons parler, j'ai déjà le plaisir d'en connaître quelques uns parmi vous.

Ah! En voilà une qui sait se présenter, enfin! Alors trinquons, nous aurons tout le temps pour discuter après d'une potentielle insertion!

Et Jurgen entrechoqua sa pinte d'une main assurée contre celle d'Arwana....qui ne trembla pas tant que ça malgré sa frêle charpente...c'est tonique ça!

Terendul dubitatif:

*... Tiens une petite nouvelle? ... Qui fait pas de blabla et paye son coup d'entrée sans hésitez?... Soit on a une réputation qui commence à entrer dans les mœurs de cette ile?... Soit elle a des infos?... Soit ... enfin soit!... J'vais aller m'servir avant qu'Jurgen vide un tonneau!...*

Loin de moi l'intention de paraitre impolie. Il est certain que votre réputation vous précède mais dans le cas présent, après le chemin que j'ai parcouru j'ai surtout soif et j'avoue qu'un peu de compagnie pour trinquer n'est pas pour me déplaire, je n'aime pas boire seule. Puis on discute mieux autour d'un verre

Pôchâsse toi même....c'est qui la dernière à avoir roulé sous la tabl' alors qu'une pauv' mamie ramenait du pissenlit ou jcé pu quoi?

N'imp' le nain : la deRnièRe fois que j'ai Roulé, c'était pour célébRer l'aRRivée de VhaeRaun...
T'as pas que les idées couRtes toi... Pot à tabac !

Avec une si piètre imitation de son parlé guttural, pas de doute que le guerrier prenne la mouche.
On va voir si elle fait toujours sa maline la donzelle, une fois prise au milieu d'une rixe de comptoir !

Fillette ! Vraiment… j'ai la tête de celle qui va payer pour obtenir ce qu'elle veut !
Manquerait plus que ça.
Si j'avais pensé une seule seconde que me montrer civilisée aurait fait offense, je m'en serai bien gardée et ma bourse ne s'en serait que mieux portée.
Si je suis venue jusqu'ici c'est pour vous offrir mon soutien. En attendant j'ai soif.
*Cherche du regard le tavernier*

Très bonne idée une rixe, ça créé l'ambiance... enfin faut savoir s'arrêter avant que ça tourne au vinaigre, toutes les bonnes choses ont une fin.

En ce début de soirée, Garlak n'était pas de bonne humeur, il avait passé sa journée à faire l'inventaire de la cave à vin...cette tâche rébarbative n'était pas des plus passionnante mais en plus il avait constaté une très mauvaise nouvelle...Sortant de la cave, il s'approcha du groupe nouvellement créé, se servi tranquillement au tonneau payé par Arwana sans même remarquer sa présence, affona la bière et avec une mine déconfite déclara :

Les amis l'heure est GRAVE ! Nos réserves des vins sont au plus bas ! Nous n'avons plus aucune bouteille de Mont St Esphis !! et nos barriques de Philare ont disparu !! Qui est le bougre qui a bu 18 barriques de vins ??

Se resservant une chopine, le jeune Dorane prie conscience de la présence de la nouvelle venue.

Holà jeune demoiselle, vous arrivez dans une bien triste période...j'ai du rater votre entrée, qui êtes vous donc ?

Je me nomme Arwana. Lassée par les querelles de villages j'ai quitté les miens, bien décidée à changer mon destin.
Après avoir fréquenté quelques bancs d'école je me suis efforcée de parfaire ce savoir. Je vais très bientôt pouvoir prétendre à des connaissances beaucoup plus utiles.

Depuis quelques temps j'ai rejoins un petit groupe de quelques uns de vos amis, que je soutiens du mieux que je peux. Après avoir apprécié leur compagnie et avoir eu vent de vos aventures, j'aurai été très fière d'arborer votre brassard et de vous apporter au travers lui l'assurance de mon soutien.

Ah, mais c'est que ça n'est pas aussi simple ma chère ! Il ne suffit pas d'avoir du cran, de l'ambition et du goût, faut bien l'avouer, pour pouvoir nous rejoindre... Tu dois faire tes preuves !

Nous allons devoir tenir conciliabule avec ceux qui ont pu juger sur pièce de tes talents... Ensuite, certainement, nous allons parler ensemble plus avant, dans un lieu plus discret, afin que chaque partie comprenne bien toute l'implication de se lier avec l'autre... Car l'Union Obscure est une fraternité sombre, mais qui n'est pas exempte de certaines valeurs.

Enfin, lorsque le contrat morale sera bien clair, il devra être signé dans le sang : tel est notre Ordre !

Qu'en dis-tu ? Toujours... Intéressée... Pour poursuivre.

Sois en assurée, je suis prête à faire mes preuves et je suis bien consciente si je me joins à vous, de toute l'implication qui en découle.
Vos valeurs seront miennes sans aucun doute et j'accepterai volontiers de sceller cet accord par le sang.
Il me tarde de vous faire honneur.

Elle à l'air vachement au courant la p'tite quand même...c'est pas l'genre à y aller au hasard dis donc! (et ça nous ferai peut être du bien non? )

Bref, on passe à la suite dans une salle sombre?

Et Jurgen, non sans s'être resservi au passage, disparu derrière une toile qui paraissait pourtant être un mur!

Arwana ! Tu parles bien !
Je t'embauche quand tu veux comme embobineuse.

J'allais oublier : bienvenue jusqu'ici, cela fait plaisir de voir quelqu'un qui tourne des phrases comme les tiennes, ça change des éructations de Evhl et des élucubrations des frères Kawamots.

Sinon, tu as chassé un peu avec l'UO dis-tu ? Bien, normal, nous sommes ouvert et très conviviaux, cela parle en bien de nous, mais pas forcément de toi.

Comment expliquer que Altanea et Dantafass ne nous ont pas parlé de toi ? Ils ont honte ou ils se méfient peut être ?

Qu'en penses-tu ?

Berom s'assoit, un rictus d'amusement sur le visage, et guette la réaction de cette nouvelle venue qui a tant d'aplomb.

*Les yeux brillants d'une lueur espiègle*

Pour l'embauche je suis preneuse beron, j'ai justement besoin de me faire un peu d'or

Quant à mes compagnons, je présume qu'ils sont pris par le temps, ayant fort à faire avec les combats qui nous occupent.
Mais en ce qui me concerne je n'ai pas honte d'eux, ce qui est déjà une bonne chose

Le visage de Berom se fige brusquement, ses yeux s'embuent de larmes, et, ne tenant plus, il éclate de rire !

Quelle réponse !
Ca y est, je suis amoureux ! C'est malin !
Noyons ça dans l'alcool, ça tombe bien, je suis en fond.

Une fois que les verres sont de nouveau remplis :

En ce qui me concerne, mon avis est fait sur toi, Arwana.

Et berom repart d'un rire mal contrôlé.

Faut bien avouer qu'avoir encore envie de nous rejoindre après avoir passer du temps avec ces deux zouaves là, ça force le respect !

encore une nénette?

Wehuina hésitait à l'extérieur de la taverne, devant la porte. Elle évitait toujours l'alcool. C'est dangereux l'alcool. C'est le genre de potion qui vous pousse à tout vouloir repeindre en rouge avec les yeux bandés. Enfin, ça c'est pas le problème, le rouge c'est joli. Sauf que l'alcool ça fait perdre le sens artistique et les tableaux rouges deviennent moches... et ça c'est inacceptable ! ... et puis les copains n'aiment pas servir d'encre, ils râlent après.

Et les copains ont des idées bizarres quand ils boivent. Ils deviennent très généreux et insistant, offrant leur bête boisson en permanence. Fatalement, ça finit moche.

Elle se décida finalement à pousser la porte, jeta un oeil méfiant dans la salle, et tenta une avancée prudente.

- Ben moi ... je ne suis pas d'accord pour l'accueillir. Elle est gentille et tout, mais elle me laisse danser blessée devant elle pendant des heures. J'adoore ce côté sadique qu'elle peut avoir, mais faut au moins un soin et un bisou pour que je change d'avis, voila.

- p'tain, encore une!

Tenillort, accoudé au bar depuis un moment se retourna d’un coup en entendant le son de cette petite voix féminine pas très assurée. Et il faillit tomber de son tabouret! Il n’était pourtant pas plus imbibé des délicieux breuvages de la maison qu’à son habitude.

« Wehuina ?... Dans ce lieu ?... Et tu parles en fait ?!... … »

Il se ravisa rapidement et repris place vers le comptoir, un peu étonné lui-même de son propre étonnement.

*… Cette petite m’a toujours semblé pas très bien dans sa tête…. Je sais pas pourquoi mais elle est flippante … des soins et un bisou ?!... Beurk…*

*Tandis qu'elle échangeait quelques mots avec Berom, Arwana reconnu le grincement caractéristique d'une lourde porte de bois. Elle s'apprêtait à prendre une lampée quand elle suspendit son geste, puis plissa légèrement les yeux… "Hum, cette voix…"
Elle reposa doucement son godet, se leva tout aussi tranquillement et se retourna. Enfin avec force de conviction, elle avança au devant de cette nouvelle venue*

Détrompe-toi Wehuina ! Tu n'y es pas du tout. Regarde un peu comme tu danses et comme tu les tiens en respects, ça force l'admiration.
Alors évidement, je te fais entière confiance pour résister un moment quand il y a plusieurs soins à faire. Mais n'aie crainte, je surveille et je pars au plus pressé.
Puis là, tu en conviendras, il m'était difficile d'arriver jusqu'à toi. D'autant que je ne voudrais pas te priver de cette douce souffrance qui te traverse avant que ce divin sort ne referme tes plaies.

*Discrètement, Arwana lança un clin d'œil à Tenillort et lui chuchota à l'oreille : "Je crois que j'ai réussi à éviter le bisou"*

Garlak appréciait sa bière sans réellement faire de vague. Lorsque Wehuina entra, il dit doucement : Tiens donc encore une nouvelle...heureusement personne ne l’entendit car il se rendit bien compte rapidement que cette personne bien qu'il ne l'ai jamais vu et donc parlé était bien plus ancienne dans ces lieux que lui. Il s'était pourtant dit qu'il serait bon d'apprendre les noms des membres de cette famille mais nan il avait préféré flemmardé.

D'un petit signe de tête il salua Wehuina pour ensuite retourner a ses pensées...

Voyant la jeune Wehuina s'amuser à minauder avec les membres toujours plus nombreux de cette douce famille de déjantés, KrimOmbra se remémora les premiers temps de son aventure sur cette île, maudite par le Seigneur des 7 Enfers... Elle avait finalement trouvé le paradis sur Terre, personnifié par toutes ses rencontres, dont celle de Wehuina (dans les tous premiers jours de son errance solitaire) à jamais gravé en elle.

Prise dans ses pensées, elle divagua mentalement pendant de longues secondes, voyant défiler devant ses yeux des visages flous, pas encore totalement oubliés mais dont les traits s'estompaient indéniablement : Morllyn qui sifflotait, Jandar jamais vraiment de face... Le route serait longue encore, mais elle ne cheminerait plus jamais seule. Plus vraiment du moins...